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The artist
Introduction :
The artist est un film français en NOIR ET BLANC, MUET qui est sorti en 2011. Il a été écrit et réalisé par Michel Hazanavicius. Il a été tourné à Los Angeles, et notamment à Hollywood. Il met en scène Jean Dujardin dans le rôle de Georges Valentin, star du cinéma muet confrontée à l'arrivée du cinéma parlant, et Bérénice Bejo dans le rôle de Peppy Miller, une jeune actrice en plein ascension. Il a été produit par Thomas Langmann. The artist a reçu en tout 40 titres nationaux et internationaux.
Synopsis :
Georges Valentin est une star du cinéma muet, qui va voir sa carrière décliner avec l'arrivée du cinéma parlant. Quant à Peppy Miller, c'est une jeune actrice en pleine ascension. Pendant que la jeune femme enchaîne les films à succès, Georges sombre dans l'oubli et dans l'alcool. Il met le feu au pellicules de film qu'il gardait chez lui, et s'évanouit, asphyxié. Il ne doit la vie sauve qu'à son chien.
Peppy a alors une idée qui séduit le producteur : Peppy et Georges feront un numéro de claquettes à deux dans leur prochain film.
Muet et parlant :
Le film The Artist parle du passage du cinéma muet au cinéma parlant. Ce dernier est apparu en 1927 aux Etats-Unis. L'apparition du cinéma parlant est certes une révolution technologique du septième art, qui a ses avantages et ses désavantages.
Dans son film, Michel Hazanavicius met en avant deux éléments fondamentaux du cinéma muet : la musique et les intertitres. La parole ne se dit pas dans The Artist, elle s'écrit, ou plus exactement elle ne cesse d'écrire son absence. En vérité, le film n'est pas totalement muet : le son fait son apparition lors du cauchemar de Georges Valentin, mais aucune parole ne sort du corps de l'acteur. En définitive, ce n'est pas le film qui est muet, mais le personnage qui s'enferme mentalement dans un monde sans son.
La scène du cauchemar :
Le tournage :
Le film a été tourné à Hollywood en 35 jours seulement. La difficulté de la réalisation d'un film muet est de faire parler l'image et le silence. Pour faire ressentir certaines émotions aux acteurs, Michel Hazanavicius mettait de la musique lorsque les acteurs jouaient, de façon à les imprégner d'une ambiance. Pour rendre l'atmosphère des films muets, Michel Hazanavicius a tourné en 22 images par secondes : cela donne un très léger accéléré. Pour la lumière, le cinéaste a un peu "triché". Avec son directeur photo, Guillaume Schiffman, il a choisi des éclairages typiques des années 1940 : c'est une lumière plus hollywoodienne et glamour.
La musique :
Dans un film muet, la musique occupe une place beaucoup plus importante que dans un film parlant. C'est en fait l'âme du film, car privé de parole, le cinéma muet puise dans la partition musicale son fondement mélodramatique. La musique du film a été composée Ludovic Bource. Il s'agissait en fait d'un vrai défi à relever pour le compositeur car il fallait à la fois trouver une partition qui ressemble à celle datant de l'âge d'or d'Hollywood mais qui soit aussi tantôt énergique et sautillante, tantôt émouvante et romantique. Le compositeur s'est notamment inspiré des musiques de Bernard Hermann. La musique de la scène d'amour ("love scène") a été composée par Bernard Hermann. La musique du film est très influencé par le jazz (musique très à la mode dans les années 30). Mais on peut entendre des sons retravaillés par ordinateur.
Voici un morceau composé par Ludovic Bource pour le film :
The artist Main Theme
Source : https://youtu.be/A2CUVBAS0Nk
Un hommage :
Le film de Michel Hazanavicius parcourt différents espaces hantés par les spectres de l'âge d'or d'Hollywood. Du panneau emblématique HOLLYWOODLAND à la demeure de l'actrice Mary Pickford, le film attache un soin particulier à restituer les lieux de cet âge d'or. L'imposant escaliers du Bradbury Building symbolise la croisée des destins entre Peppy Miller et Georges Valentin. Ces lieux ont leur importance : ils constituent un hommage rendu à l'industrie hollywoodienne, mais ils évoquent aussi les lieux de tournage des premiers burlesques ou de films plus récents.
Des références et des modèles :
Beaucoup de scènes de The Artist se réfèrent à d'autres films, d'autres acteurs et d'autres lieux. La croisée des destins des deux artistes rappelle Une Etoile est née de George Cukor. L'image des deux vedettes du film rappelle le numéro final de Broadway Melody of 1938 (notamment le décor) avec Eleanor Powell, ainsi que Chantons sous la pluie (de Gene Kelly et de Stanley Denon).
The Artist a d'ailleurs beaucoup de points communs avec Chantons sous la pluie car les deux films parlent du passage du muet au parlant. Ils sont par ailleurs assez similaires car ils racontent tous les deux la difficulté pour une star du muet de passer au parlant et la solution qu'elle va trouver avec l'aide d'une jeune figurante en pleine ascension en créant un film musical.
Anecdote :
Le secret pour faire obéir le chien, Uggy ? Des saucisses cachées dans le pantalon de Jean Dujardin le rendait inséparable du chien !! Ce dernier a d'ailleurs reçu la "Palm Dog" au festival de Cannes en 2011.
Conclusion :
Je n'avais jamais vu de film muet auparavant. J'ai beaucoup aimé The Artist, car sans la parole, les images, les acteurs et les gestes deviennent tout de suite plus importants. La musique étant le seul élément sonore, elle devient elle aussi plus importante et nous plonge dans l'ambiance des films des années 1920-1930. Le scénario m'a aussi beaucoup plu : la croisée de deux destins, la chute chez Georges et le succès chez Peppy, mais ces deux acteurs vont tout de même réussir à s'aimer.
Sources : https://www.youtube.com/watch?v=XvifS2QOun4
http://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=artist
https://www.youtube.com/watch?v=Hb9O8-9WOFU
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-183070/secrets-tournage/
http://blog.crdp-versailles.fr/lettrespetitsgrillets/public/groupe_3.pdf
http://fasilazik.eklablog.com/du-muet-au-parlant-2015-p874916
http://evene.lefigaro.fr/cinema/actualite/the-artist-jean-dujardin-modeles-fairbanks-3479.php